Introduction
Depuis le soulèvement populaire du 22 février 2019 en Algérie, connu sous le nom de Hirak, les autorités algériennes ont intensifié leur répression contre les activistes pacifiques et la société civile. Sous le prétexte de la lutte anti-terroriste, le régime a mis en place un arsenal juridique liberticide, notamment à travers l’article 87 bis du Code pénal, pour criminaliser toute forme de dissidence. Cet article explore comment les autorités algériennes utilisent des lois anti-terroristes pour réprimer les voix critiques et étouffer les revendications démocratiques.

La stratégie répressive du pouvoir
Le pouvoir algérien, confronté à un mouvement populaire pacifique et déterminé, a choisi la répression plutôt que le dialogue. En modifiant le Code pénal en 2021, les autorités ont introduit l’article 87 bis, qui élargit la définition du terrorisme de manière vague et imprécise. Cette loi permet d’inculper des activistes pacifiques, des journalistes et des défenseurs des droits humains sous des accusations fallacieuses de terrorisme. Des centaines de personnes ont été arrêtées, détenues préventivement et condamnées à de lourdes peines de prison, souvent sans preuves tangibles.

Les conséquences sur la société civile
Les activistes et les membres de la société civile sont les principales cibles de cette répression. Des figures emblématiques du Hirak, comme Fodil Boumala et Hassan Bouras, ont été arrêtées et jugées sur la base de l’article 87 bis. Les avocats qui défendent ces activistes sont également persécutés, comme en témoigne le cas de Maître Abderraouf Arslan, arrêté pour avoir défendu un client accusé de terrorisme. Ces pratiques visent à instaurer un climat de peur et à décourager toute forme de contestation.

Conclusion
L’instrumentalisation de la lutte anti-terroriste en Algérie révèle une stratégie délibérée du régime pour réprimer les voix dissidentes et maintenir son emprise sur le pouvoir. La communauté internationale doit condamner ces violations des droits humains et exiger des réformes pour garantir les libertés fondamentales en Algérie.

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